Grand ConseilGenève veut augmenter d’un quart les déplacements à vélo
Le Grand Conseil a adopté tous les plans de mobilité pour 2024-2028, dont celui sur les mobilités actives.
- Le Grand Conseil a approuvé quatre plans de mobilités pour 2024-28.
- Pierre Maudet a salué le consensus obtenu.
- Les plans visent à faciliter le transport professionnel et les mobilités actives.
- Des axes cyclistes et piétons sont prévus.
Après avoir adopté en mars le plan de mobilité sur les transports publics, le Grand Conseil a, jeudi, avalisé les quatre autres plans élaborés par le département de Pierre Maudet à la suite des états généraux sur la mobilité. Ces programmes portent sur la période 2024-28. Pierre Maudet a salué la recherche de consensus qui a conduit les travaux – seuls l’UDC et dans une moindre mesure le MCG se sont opposés aux projets.
Transport professionnel
Vingt actions visent à faciliter le transport professionnel, a souligné Matthieu Jotterand (socialiste). Mais la droite a affaibli le plan, regrette-t-il. Par exemple en remplaçant la «création de flottes de véhicules professionnels partagés» par «l’encouragement» à partager de telles flottes. Marjorie de Chastonay (Les Verts) loue le projet d’un report vers le fret ferroviaire, ou vers des vélos-cargos s’agissant du dernier kilomètre. Pascal Uehlinger (PLR) salue les projets d’un macaron professionnel et de stationnement pour les artisans. Stéphane Florey (UDC) se distingue: «Ce plan, inapplicable, s’immisce dans les compétences fédérales et des entreprises privées.» «Les milieux économiques demandent par exemple des voies d’accès spécifiques», a rétorqué Pierre Maudet.
Réseau routier
Le plan pour le réseau routier prévoit, lui, de concentrer les flux majeurs d’automobiles sur les axes tangentiels (autoroute, ceinture urbaine), de sorte à réduire le trafic dans les centres urbains, a salué Murat Alder (PLR). Caroline Marti (PS) approuve, même si le plan «ne va pas assez loin pour réduire le trafic motorisé et atteindre les objectifs climatiques». Trop restrictif, il «empêche le libre choix du mode de transport», dénonce Stéphane Florey, ce que conteste Murat Alder. Il passe à côté du problème du trafic pendulaire des frontaliers, ajoute François Baertschi (MCG).
Mobilités actives
Concernant les mobilités actives, le but est d’augmenter de 60’000 le nombre de déplacements quotidiens à vélo, qui passerait à 200’000, soit une hausse de 25%. Le vélo passerait de 8 à 10% de part modale, «c’est moyennement ambitieux», a relevé le Vert Cédric Jeanneret. Pour ce faire, quatre axes cyclables forts sont notamment prévus. Ce sont en tout 80 km de tronçons cyclistes qui sont programmés. Deux magistrales piétonnes favoriseront par ailleurs la marche au centre-ville. Bouger favorise la santé, a pour sa part vanté Pierre Maudet.
Stationnement
Genève compte libérer la voirie de places de parking en renforçant l’offre de P+R, dont 2500 nouvelles places dans le canton sont prévues. Le Grand Conseil veut aussi cofinancer de nouveaux P+R en France voisine. Le but est encore d’améliorer le stationnement pour les professionnels. Celui pour les vélos et les deux-roues motorisés sera développé, avec le projet toutefois de limiter le temps de stationnement des motos. «Il manque en réalité d’actions pour diminuer les places de parking», a toutefois regretté Matthieu Jotterand. Stéphane Florey refuse le plan, car les deux-roues motorisés ne pourront plus se garer où ils le souhaitent.
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